Comme l'iconographie et la mythologie japonaise comptent de nombreux personnages, nous présenterons dans cet article les plus influents et importants dans le folklore japonais.
Bien sûr, il y en a des milliers d'autres, mais nous espérons que cette liste sera une introduction pour ceux d'entre vous qui souhaitent en savoir plus sur les origines, les caractéristiques et la signification de certains de leurs tatouages préférés.
Dans cet article, nous explorons :
- Quelle est l'origine des tatouages japonais ?
- Quelle est la signification des différents styles de tatouages japonais ?
- Qu'est ce que l'irezumi ?
- Ou se faire tatouer un tatouage japonais ?
Origine tatouage japonais
Les premiers tattoo japonais
L'histoire du premier tatouage japonais remonte à il y a près de 5000 ans. Il a été trouvé sur des statuettes primitives en argile décorées de tatouages tribaux dans des tombes archaïques du continent !
Il y a également un texte chinois, datant d'environ 297 ap. J.-C., appelé Wei Chih qui parle de la tradition japonaise du tatouage. Il mentionne que les hommes de tout âge auraient des dessins sur toutes les parties du corps, y compris le visage.
Des peuples indigènes tribaux comme les Ainus (bien connus pour leurs tatouages au niveau de la bouche) utilisaient une technique très particulière pour se faire tatouer. Ils frottaient du frêne de bouleau sur la peau en faisant de petites incisions.
Ces type de tatouages s'adressaient uniquement aux femmes ainu dès leur plus jeune âge. Les femmes tatouées se distinguaient ainsi selin un certain statut social et un niveaux de maturité. Mais les motifs étaient aussi profondément sacrés et religieux. On disait que les démons et les maladies seraient tenus à l'écart à cause de ce tatouage rituel.
Une perception négative du tatouage
Bien qu'il semble que ce soit un art traditionnel populaire expressif, le tatouage est rapidement perçu comme une pratique négative au Japon. Les criminels, plutôt que d'être mis à mort ou condamnés à de longues peines, étaient marqués de tatouages. Il s'agissait souvent de symboles, de caractères japonais ou de points sur le bras ou le front.
On les appellent hajichi, pour symboliser le début du mariage, de la féminité ou le statut social.
On pensait aussi qu'ils pouvaient conjurer le mal et apporter la sécurité dans cette vie aux personnes tatouées. Mais une nouvelle, au fil du temps, la perception de cette tradition japonaise du tatouage a été vue de façon négative, et à la fin des années 1800, la pratique a été officiellement interdite.
En ce qui concerne les femmes Uchinanchu à Okinawa, Alexis Miyake explique. "Les raisons étaient multiples. La société japonaise méprisait les tatouages. En même temps, les autorités japonaises voulaient renforcer leur propre influence en réduisant l'influence des grandes prêtresses de village. Selon les anciennes croyances ryukyuanes, les femmes régnaient sur le domaine spirituel et on croyait qu'elles possédaient des pouvoirs innés. On les appelait onarigami tandis que les hommes étaient appelés umiki, les dirigeants du domaine séculier.
Interdiction tatouage japonais
L'interdiction fut poussée pour de nombreuses raisons. Mais la principale était politique. Le japon nourrissait l'espoir d'être considéré comme un pays sophistiqué par les États européens. Le second objectif était de réprimer les activités criminelles, tout en rendant les tatouages illégaux.
Détruire la culture et les affiliations religieuses signifiait également plus de contrôle et de pouvoir pour le gouvernement. Ainsi la perception du tatouage japonais a continué à évoluer.
Bien entendu, beaucoup de personnes ont persisté dans leur pratique de la tradition japonaise du tatouage clandestin. Notamment, les pompiers, les travailleurs et les membres de gangs, ainsi que tout ceux qui luttaient contre le contrôle du gouvernement et les lois.
L'encre était un symbole de courage et de bravoure, non seulement en raison de son caractère illégal. Mais aussi en raison de la douleur intense causée par ce long processus. Pour les pompiers et toutes les personnes qui risquent leur vie, ils constituaient un élément de protection.
On suppose que les hors-la-loi étaient captivés par le tatouage, notamment à cause du roman chinois du nom de Shui Hu Zhuan, ou Water Margin ; qui raconte l'histoire de 108 hors-la-loi et leurs exploits. Cet ouvrage décrit des personnages aux tatouages complexes illustrant des légendes et des créatures folkloriques.
Les differents styles de tatouages traditionnels japonais
L'art du Tatouage ukiyo-e
Il se traduit littéralement par des "images du monde flottant", il s'agit du mouvement artistique emblématique de l'époque d'Edo (1603-1868).
Le style d'art du ukiyo-e symbolise de splendides scènes de nature. Il met en lumière la vie quotidienne des courtisanes et des paysans. Il raconte des histoires de guerre, représente des fantômes, des animaux. Et retranscrit également parfois des moments érotiques comme ceux de Shunga.
Il se caractérise dans son style par des plans de perspectives merveilleusement colorées et aplaties, des illustrations gracieuses et une utilisation unique de l'espace.
Signification du Tatouage Japonais Dragon
Le symbole le plus emblématique est celui du tatouage dragon. Il est considéré dans la culture asiatique comme une créature sage avec la force de manier l'univers en sa faveur et d'apporter des bénédictions à ceux qui le porte.
Tatouage Japonais Poisson
Les koïs, carpes japonaises, sont aussi un thématique populaire dans le tatouage japonais. On les retrouve dans de nombreuses légendes et contes. Elles symbolisent le courage, l'éthique au travail et la capacité de couler, comme l'eau, à travers les épreuves de la vie.
Signification du Tatouage Japonais Fu Dogs
Les Fu Dogs, ou lions gardiens, sont une autre image bien connue. Ils sont des protecteurs et apportent à celui qui les porte la stabilité en termes de richesse et de santé tout au long de sa vie. Comme pour de nombreux aspects d'Irezumi, la signification de l'œuvre dépend des couleurs utilisées, de l'emplacement et d'autres images entourant le concept principal.
Signification du Tatouage Japonais Serpent
Dans les tatouages japonais traditionnels, le serpent a un large éventail de significations et remplit un certain nombre de fonctions importantes. Parmi ses nombreux attributs, mentionnons la protection contre la maladie, les catastrophes et la malchance. Les tatouages de serpent représentent également la sagesse et la protection, en particulier des résultats des mauvaises décisions. Le serpent incarne également la régénération, la guérison et la médecine. Vénéré dans la culture japonaise, le serpent était associé à des rites et remèdes médicinaux. Comme un symbole de chance, il a été également pensé pour apporter la bonne santé.
Signification du Tatouage Japonais Tête-de-mort
La tête de mort utilisée dans les tatouages japonais se veut être une représentation positive du cycle de vie naturel.
Traditionnellement, le tatouage du crâne japonais représente le changement, ce qui est logique car la mort est le plus grand changement que l'homme peut vivre.
Signification du Tatouage Démon Japonais
Un masque de démon (Oni) est extrêmement commun au pays du soleil levant. Cela fait référence à la croyance en un monde spirituel dans lequel les démons ont pour rôle de punir les personnes mauvaises
Bien que les Onis sont connus pour être mauvais, certains sont bons et considérés comme des protecteurs. Par exemple, un moine peut devenir un Oni après sa mort pour protéger son temple. En français, le mot Oni se traduit par ogre ou troll (le mot japonais pour "démon" est en fait "yokai").
Si tu ne te sens pas encore prêt à franchir le cap du tatouage nippon, on peut te conseiller de déjà opter pour un de nos T-shirts Oni. Au moins tu n'aie pas obligé de le garder toute ta vie sur toi ...
Signification du Tatouage Hannya
Le masque Hannya est étroitement lié au masque Oni. Oni et Hannya sont des démons, mais le masque Hannya est représentatif d'un démon féminin...
Signification du Tatouage Japonais Vague
Beaucoup de tatouages japonais comportent l'eau ou des vagues. Elles symbolisent la force et la vie. Elles transmettent la croyance que la vie, comme l'eau, s'envole et coule. Forte et rapide quand c'est nécessaire, elle peut aussi être douce et calme.
Qu'est-ce que l'Irezumi ?
Peu importe la profondeur du sens, la qualité de l'art, ni les aspects culturels et historiques importants qui définissent le tatouage japonais. On ne peut passer outre l'aspect légal du tatouage au Japon.
L'irezumi est une forme de tatouage japonais qui consiste à recouvrir une grande partie du corps. Avec les affiliations contemporaines aux membres de gangs, aux membres de l'organisation Yakuza et aux activités criminelles de la mafia japonaise, le tatouage irezumi est combattu encore aujourd'hui par les représentants du gouvernement et la société japonaise en général.
En 2012, l'Economist a publié un article sur Irezumi mentionnant que Toru Hashimoto, alors maire d'Osaka, "est en mission pour forcer les travailleurs de son gouvernement à accepter que tout tatouage sur des zones du corps voyantes par autrui devraient être enlevés sous peine de perdre leur travail".
C'est un sentiment partagé par une grande partie du monde professionnel et société japonaise. La loi stipule que seul les personnes disposant un permis médical peuvent réaliser des tatouages. En 2015, Taiki Masuda, un tatoueur d'Osaka, a fait l'objet d'une descente de police dans son studio et s'est vu infliger une amende de 3 000 $US pour avoir tatoué sans permis médical.
Même si tu es un gaijin (non japonais) en voyage au pays du soleil levant, et que tu souhaites te prelasser dans un onsen (bains publics " nippon "). Il faut que tu saches que les tatouages étant interdits tu seras contraint de le cacher aux yeux de tous. Avec un patch par exemple. Il est d'ailleurs interressant de constater que la culture du tatouage est bien différente selon les pays.
En occident voir des personnes tatouées est totalement démocratisé. En Afrique et notamment en Egypte, les tatouages ont une histoire et une signification antique.
Comment obtenir un tatouage japonais ?
En raison du caractère illégale du tatouage, de nombreux artistes pratiquant au Japon sont maintenant dans la clandestinité. Leurs ateliers sont souvent difficiles à trouver.
Cependant, le tatouage continue, non seulement par le biais d'artistes Irezumi traditionnels tels que Horiyoshi III, Horitomo, Horimasa, Horikashi et Horitada, mais aussi par le biais de tatoueurs non japonais qui pratiquent au Japon et ailleurs dans le monde.
Chris Garver, Henning Jorgensen, Ami James, Mike Rubendall, Sergey Buslaev, Lupo Horiokami, Rion, Brindi, Luca Ortis, Dansin et Wendy Pham sont tous des artistes qui suivent les directives du traditionnel Irezumi, ou fusionnent l'esthétisme du tatouage japonais avec leur propre style et technique (aiguilles, bambou) !
c’est très beau et intéressant
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