Les principales religions du Japon sont le shintoïsme, et le bouddhisme. Cette pratique religieuse est arrivée via la chine vers le 6ème siècle...
Nous allons voir dans cet article les différentes religions présentes au Japon ainsi que les principales caractéristiques du shintoïsme et du bouddhisme.
Le shintoïsme au Japon
Un petit récapitulatif de note article sur le shintoïsme ci-dessous pour cadrer nos explications.
« Le shinto, signifie « la voie des dieux ». C’est la plus ancienne religion du Japon. Les shintoïstes vénèrent les kami et les yokai. Ce sont des créatures divines qui font encore partis aujourd’hui de la culture et du folklore japonais.
Cette foi n'a ni fondateur ni prophète et il n'existe pas de texte majeur qui en expose les principales croyances. La souplesse de définition qui en résulte pourrait bien être l'une des raisons de la longévité du shinto. Cette religion est tellement liée à la culture japonaise qu'elle en est indissociable dans la vie de tous les jours. Ainsi, les concepts clés du shinto, à savoir la pureté, l'harmonie, le respect de la famille et la subordination de l'individu devant le groupe, sont devenus des éléments du caractère japonais. Que ces personnes soients croyantes ou non. »
Pour de plus amples informations sur la première religion du Japon, référez-vous directement à notre article. On ne connait pas de fondateur pour le shintoïsme mais les peuples du japon antique avaient de nombreuses et diverses croyances, notamment la possibilité de communiquer avec le monde du divin et de leurs ancêtres au travers des chamans. Certaines croyances se retrouvent aujourd’hui dans la culture shinto du Japon moderne.
Au japon, on estime que les shintoïstes seraient plus de 80% de la population, alors que les bouddhistes représentent plus de 70%. On parle souvent de shintô-bouddhisme quand les japonais croient en même temps ou par alternance aux principes de l’une ou l’autre des religions citées ci-dessus. Mais comment est-ce possible ?
Les origines et le développement du bouddhisme au Japon
Le bouddhisme fondé par Bouddha (ou Gautama Siddhartha) entre le 4e et le 6e siècle avant J.-C., serait arrivé au Japon vers le 6e siècle. À l'époque, le Japon avait sa propre religion, le shintoïsme, ce qui rendait difficile la diffusion du bouddhisme.
Selon l’un des plus vieux livre du Japon et de son histoire, le Nihon Shoki, le bouddhisme a été introduit pour la première fois au Japon au 6ème siècle, au cours de la période Asuka, en 552 lors de la 13e année de règne de l'empereur Kinmei, lorsqu'une statue en bronze doré du Bouddha Shakyamuni et une collection de sutras ont été offertes par le roi Seongmyong de Baekje (à l’époque, un des trois royaumes de Corée).
A cette période, le peuple et ses croyances shintoïstes empêchent une répulsion rapide du bouddhisme dans le pays, mais les choses ont commencé à changer lorsque l'empereur Suiko, fervent adepte du bouddhisme, est monté sur le trône en 592.
Le prince Shotoku, qui servit l'empereur Suiko en tant que régent, est l'une des figures les plus importantes de la diffusion du bouddhisme, notamment grâce à la construction de nombreux temples dans tout le Japon, comme le temple Shitennoji à Osaka et le temple Horyu-ji à Nara.
Le prince Shotoku est également un homme aux nombreuses anecdotes, des légendes prétendant qu'il aurait rencontré Daruma, le fondateur du bouddhisme zen, ou qu'il serait la réincarnation du bodhisattva Avalokitesvara. Qu'elles soient vraies ou non, ces anecdotes sur Shotoku ont entraîné une augmentation du nombre d'adeptes du bouddhisme au Japon.
Après les huitièmes et neuvièmes siècles, le bouddhisme s'enracine davantage dans la vie quotidienne des japonais que dans des croyances conceptuelles. Il est également de plus en plus étroitement lié à l'ancienne religion japonaise, le shintoïsme. Au fil des siècles, ces deux religions ont presque fusionné face à des problèmes philosophiques communs et sont devenues partie intégrante de la vie quotidienne du peuple japonais. De plus, on a pu voir l’émergence de temples bouddhistes, qui ont été construits dans les sanctuaires shinto, qui étaient des lieux de cultes principaux du Japon.
De nos jours, une grande partie de la jeune génération au Japon ne se considère pas comme membre d'une religion particulière. Cependant, il est vrai que de nombreux événements et coutumes sont dérivés du shintoïsme et du bouddhisme. De nombreux mariages et autres célébrations sont shintoïstes, tandis que les funérailles et les événements liés à la mort sont majoritairement d'origine bouddhiste.
Certains foyers japonais possèdent également deux autels : un autel bouddhiste pour les ancêtres et les statues de Bouddha, et un autel shintoïste pour les dieux qui protègent la maison. C’est pour cela que l’on parle de nos jours de shinto-bouddhisme et qu’il y a plus de « croyants » que d’habitants au Japon ! On estime que les bouddhistes représentent environ 7% de la population mondiale, autant dire que le Japon est un des principaux foyer de croyance.
Le christianisme et les autres religions au Japon
Si le shintoïsme et le bouddhisme représentent la majeure partie des croyants du pays. Nous nous devons d’aborder la troisième religion la plus représentée au sein du pays derrière ces 2 mastodontes.
La religion chrétienne a été introduite au Japon au 16ème siècle, précisément en 1549 lors de la période des Etats en Guerre. C’est alors que certains seigneurs féodaux japonais de la région de Kyushu ont été baptisés et convertis au christianisme en échange de terres et d’une protection.
Cependant son développement s’est très vite ralenti à la suite de l’interdiction de la pratique pendant plus de deux siècles. En effet, lors de la période Edo, de 1603 à 1868, la pratique du christianisme était interdite dans tout le pays.
On estime à environ 1,5% - 2% le nombre de croyants chrétiens au Japon, une faible part du pays qui représente toutefois la troisième religion du pays. Le reste des 7% de la population japonaise est réparti entre plusieurs religions qui ne comptent chacune pas plus de 1% de la population japonaise.
Historiquement complètement shintoïste, le Japon a su évoluer au fil de son histoire tout en conservant son identité religieuse de base. Le pays à 80% shintoïste est également bouddhiste à hauteur de 70%, ce qui fait qu’on comptabilise plus de croyants que d’habitants au Japon de nos jours.
La religion est souvent liée et ancrée désormais plus à un mode de vie qu’une simple religion, un mode de vie qu’on pourrait qualifier de « japonais », le respect de la nature et des autres, une philosophie de vie et également un respect des ancêtres défunts. Beaucoup de valeurs communes que l’on retrouve au sein de ces deux religions qui ont façonné le japon moderne.
Les religions sont aujourd’hui encore très importantes pour les japonais qui croient très souvent aux esprits protecteurs ainsi qu’aux plus mauvais d’entre eux, plus qu’un seul dieu, ces religions multi déistes sont encore très adoptées par la jeune génération qui ne se détache pas de ces us et coutumes.
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