La Grande vague de Kanagawa est une estampe japonaise (gravure sur bois) crée par le grand maître Katsushika Hokusai. Cet oeuvre d'art japonais, symbolise la puissance de l'océan et le Mont fuji.
Dans cet article nous vous révélerons ce qui se cache derrière ce chef-d'œuvre du XIXe siècle à travers 12 faits cachés sur la conception de ce symbole du Japon...
C'est une série de gravures japonaises
Bien qu'Hokusai ait également été un grand peintre, il était surtout connu pour ses gravures sur bois. La Grande Vague au large de Kanagawa est devenue la plus célèbre de sa série Trente-six vues du mont Fuji. Pleines de couleurs vives et d'une utilisation irrésistible de l'espace, chacune de ces estampes dépeint le pic dominant du pays du soleil levant sous différents angles.
Cette oeuvre gravée est une parfaite symbolique de la culture japonaise. Les vagues dépeignent parfaitement l’ère Edo (l’âge d’or des samouraï, geisha, ninja japonais et de la dominance du shogun).
La Grande Vague de Kanagawa dans les musées du monde entier
Étant donné qu’il s'agit d'une gravure sur bois, il y a beaucoup de reproductions des Grandes Vagues à découvrir. Le Metropolitan Museum of Art de New York, le British Museum de Londres, l'Art Institute de Chicago, le LACMA de Los Angeles, la National Gallery of Victoria de Melbourne et la maison et le jardin de Claude Monet, souvent représentés, possèdent tous une gravure dans leurs expositions publiques.
Le Mont Fuji et Hokusai
Bien que son travail artistique porte le nom d'une vague, on peut aussi apercevoir non pas un volcan mais une montagne dans le fond du tableau.
Posez votre regard juste à droite du centre. Ce que vous avez peut-être pris pour la crête d’une vague est en fait le Mont Fuji, le plus haut sommet nippon.
La réalisation de cette série de gravure a été une décision commerciale judicieuse. Le Mont Fuji est considéré comme sacré par beaucoup et a inspiré un culte littéral à ses adeptes.
Une série de portraits imprimés, facilement produits en masse et vendus à bas prix, était donc une évidence. Lorsque le tourisme au Japon s'est développé, les tirages ont connu une nouvelle fois un regain d’intérêt dans chaque boutique japonaise touristique.
L'oeuvre d'Hokusai a failli ne jamais voir le jour
Hokusai a peint pendant 60 ans avant de peindre et de montrer au public sa célèbre oeuvre. Son âge exact est difficile à déterminer au moment de la création de la Grande Vague de Kanagawa. Cependant, on pense qu'il avait plus de soixante-dix ans.
Il a été formé et influencé par plusieurs grands-maîtres. Hokusai a commencé à peindre à l'âge de 6 ans. À 14 ans, il devient l'apprenti d'un sculpteur sur bois. À 18 ans, Hokusai prit des leçons chez le graveur de style ukiyo-e Katsukawa Shunshō.
Il ne le savait pas encore, mais son parcours et ses différentes influences allait le mener à réaliser l'œuvre d’art japonaise la plus emblématique du pays du soleil levant.
On estime que 5000 à 8000 tirages de La Grande Vague de Kanagawa ont été réalisés. Malheureusement, au cours de toute cette production, les blocs de bois utilisés pour estamper les couleurs se détérioraient, et avec eux la qualité de l'image.
Cette dégradation progressive est la raison pour laquelle les musées se vantent de la qualité de leurs tirages comme étant des tirages « anciens".
La vague Hokusai n’a pas un pur style japonais
Hokusai a étudié et s’est inspiré des œuvres européennes en plus des œuvres japonaises. Il a été particulièrement influencé par la perspective linéaire utilisée dans l'art néerlandais.
Sa propre interprétation de ce style est évidente. On l’aperçoit dans la ligne d'horizon basse, tandis que l'influence européenne se manifeste dans son utilisation du bleu de Prusse, une couleur très populaire sur le continent à l'époque.
La vague de Kanagawa ne symbolise pas un tsunami
La puissance de la houle de cette vague donne un aspect minimaliste de la montagne. Les bateaux qui affrontent la vague semblent condamnés à la destruction. La puissance de la vague semble tellement violente que de nombreuses personnes pensent qu’il s’agit d’un tsunami.
Cependant, les chercheurs Julyan H.E Cartwright et Hisami Nakamura ont étudié l’empreinte du travail du peintre japonais afin de déterminer s'il s'agit finalement d'une vague scélérate ou, plus scientifiquement, d'un "déferlement de vagues ».
Pourquoi la Grande Vague de Kanagawa est elle signée deux fois?
Dans le coin supérieur gauche de la gravure, on remarque un cadre avec des inscriptions à l'intérieur et à l'extérieur. Hokusai a gravé le nom de la pièce, y compris sa place dans la série des Trente-six vues du Mont Fuji.
Mais à sa gauche, il a écrit : Hokusai aratame Iitsu hitsu, ce qui se traduit par "Du pinceau de Hokusai. Il a ensuite inscrit son nom en Iitsu.
Au cours de sa carrière, Hokusai a changé son nom plus de 30 fois. Aujourd'hui, ces différents noms sont utilisés pour distinguer les différents chapitres de son œuvre nippone.
La signification mortelle de la vague de Kanagawa
Les vagues scélérates sont des vagues gigantesques. On les appelle aussi des vagues océaniques, ou des vagues tueuses car elles se créent en pleine mer lors d’une tempête ou d’un typhon.
Elles sont capables de renverser des grands paquebots. Cette vague scélérate est mesurable grâce aux trois bateaux de pêche (oshiokuri-bune). La taille de la Grande Vague au large de Kanagawa mesure de manière fictive entre 9 et 12 mètres.
L'estampe de cette vague japonaise inspire l'art musical
Le compositeur français Claude Debussy a partagé l'inspiration de sa composition orchestrale La Mer sur la couverture de la partition de son édition de 1905.
Une esquisse inspirée de La Grande Vague de Kanagawa y est présentée, donnant aux mélomanes une image à associer à ses virtuosités symphoniques.
Quel est le prix de la Grande Vague de Kanagawa ?
Bien qu'elles aient été autrefois bon marché, les estampes japonaises atteignent aujourd'hui un prix élevé. Même si des milliers d'exemplaires ont été imprimés, on estime qu'il n’en reste qu’une petite centaine répartie à travers le monde. L'état d’une oeuvre en détermine sa valeur.
Le premier exemplaire des éditions Nishimuraya Yohachi présentait un contour bleu distinctif, tandis que le second avait un contour noir. Le premier est estimé entre 40 000 et 60 000 dollars. Le second coute environ 20 000 dollars.
La gravure d'Hokusai n'est pas qu'une oeuvre d'art japonaise
Les politiciens et les collectionneurs ne considéraient pas l'estampe de kanagawa comme une véritable création artistique. Elle a atteint une telle renommée uniquement à partir du moment ou elle fut considérée comme le symbole de l’art et de la culture nippone à l’international.
Au Japon, les estampes sur bois n'étaient pas considérées comme de l'art, mais comme une forme d'expression populaire et commerciale.
Autrefois utilisées pour les textes sur bouddha, les gravures sur bois étaient utilisés comme des illustrations, des poèmes et de romans d'amour.
Le talent de la fille d’Hokusai surpassait grandement celui du père
Ce dernier point est l'un des plus importants, car il y a un vrai mystère autour de l'oeuvre d'Hokusai et de sa fille Oi.
Katsushika Oi, est l'une des artistes japonaises la plus indirectement influente. Les talents de Oi sont évidents dans les quelques œuvres qui nous restent d'elle. Mais beaucoup de questions restent sans réponses. Selon certains, la main qui se cache derrière la grande oeuvre d’Hokusai ne serait nul autre que sa fille.
Bien que l'héritage artistique d'Hokusai soit très connu, on ne sait que très peu de choses sur sa lignée familiale. Les historiens supposent que la fille d'Hokusai, Katsushika Oi, est née vers 1800 de sa deuxième femme...
La relation père, fille s'est construite sur une base de jeu entre ce duo, mais aussi d'intimité et de respect mutuel.
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