Le sanctuaire shinto est un lieux de culte et aussi les habitations des kami; les "dieux" shintoïstes. Les objets de culte sacrés qui représentent les kami sont entreposés dans la chambre intérieure du sanctuaire où ils ne peuvent être vus par personne. Alors, porte avec fierté ton t-shirt à l'effigie du Kami Tengu...
Les japonais et touristes visitent les sanctuaires pour rendre hommage aux kamis ou pour prier pour la bonne fortune. Les sanctuaires sont également visités lors d'événements spéciaux tels que le Nouvel An, le Setsubun, le Shichigosan et d'autres fêtes nippones. Les nouveaux-nés sont traditionnellement amenés dans un sanctuaire quelques semaines après leur naissance, et de nombreux couples y organisent leurs cérémonies de mariage. Afin de bien comprendre le rôle des kami nous allons présenter dans notre article l'histoire et caractéristiques de ces temples mythiques !
1) ARCHITECTURE DES TEMPLES SHINTO
Le complexe du sanctuaire shintoïste typique ou jinja comprend les caractéristiques architecturales et types de bâtiments suivants.
Torii
Les Torii sont des portes sacrées qui séparent symboliquement l'espace sacré du sanctuaire du monde extérieur. Les plus simples et les plus courants sont définis simplement par deux poteaux verticaux avec deux traverses plus longues (kasagi et nuki). Connus sous le nom de myojin torii, mais il existe de nombreuses variantes comme le ryobu torii orné, qui se tient généralement dans l'eau, et le miwa torii, qui a une triple porte. Les torii sont généralement faits de bois, mais ils peuvent aussi être en pierre, en acier, en cuivre ou en béton. De nombreux torii sont peints en rouge et sont souvent festonnés de gohei, de papier jumeau, de tissu ou de bandes de métal, chacune déchirée à quatre endroits et symbolisant la présence du kami japonais.
Romon
Un romon est un grand bâtiment de porte qui marque l'entrée du sanctuaire principal. De l'extérieur, il semble avoir deux étages. Notamment quand il y a un petit balcon au niveau du pavillon qui fait le tour du bâtiment. L'entrée centrale est flanquée de baies couvertes et portiques qui contiennent des statues de gardiens Komainu.
Honden
La salle principale du honden ou sanctuaire contient une image ou une manifestation du corps du kami qui y est vénéré : le goshintai. L'intérieur est divisé en deux parties : le naijin ou sanctuaire intérieur et le gejin ou sanctuaire extérieur. Le naijin contient le goshintai et est presque toujours fermé à tous sauf au prêtre. Il occupe la fonction de chef du sanctuaire. Même ce dernier peut ne jamais avoir vu le goshintai. Parfois, les portes du naïjin peuvent être ouvertes lors d'occasions spéciales telles que les anniversaires du sanctuaire. Autour du honden se trouve une clôture, le tamagaki. Elle limite la zone sacrée à l 'aide de gravier ou de sable blanc.
La salle d'oratoire est destinée aux cérémonies et au culte et est généralement le bâtiment le plus impressionnant du sanctuaire. Elle peut être construite séparément ou reliée au honden par un court couloir couvert.
Kaguraden
Il s’agit des scènes utilisées pour des spectacles de danse kagura. Cet espace peut aussi être utilisé pour des représentation de théâtre nô ou pour tout type de prestation oratoire. Durant ces représentations théâtrales, les acteurs mettent en scène des actes de la vie quotidienne. Ils sont vêtus de tenue traditionnelle japonaise (kimono, yukata ou haori par exemple). L'un des acteurs principaux peut être amener à porter un masque hannya ou masque oni. C’est un yokai incarné par une femme jalouse et vengeresse. Ou il peut dissimuler son visage derrière un masque Tengu, c’est un yokai guerrier avec une image parfois burlesque dans la mythologie japonaise.
Ema Japon
Les visiteurs du sanctuaire écrivent leurs souhaits sur ces plaques de bois et les laissent ensuite au sanctuaire dans l'espoir que leurs souhaits se réalisent. La plupart des japonais et japonaises souhaitent une bonne santé, le succès dans les affaires, la réussite aux examens d'entrée, l'amour ou la richesse.
Omikuji
Les Omikuji sont des feuillets de papier que l’on trouve dans de nombreux sanctuaires et temples. Tirés au hasard, ils contiennent des prédictions allant de daikichi ("grande chance") à daikyo ("grande malchance"). En attachant le morceau de papier autour de la branche d'un arbre, la bonne fortune se réalisera ou la mauvaise fortune pourra être évitée.
Shimenawa
Un shimenawa est une corde de paille avec des bandes de papier blanc en zigzag. Il marque la limite de quelque chose de sacré et on le trouve sur les portes des torii, autour des arbres et des pierres sacrées, etc. Une corde semblable au shimenawa est également portée par les yokozuna, les lutteurs de sumo les plus haut gradés, lors des cérémonies rituelles.
Le temizuya
Située près de l'entrée, l'eau de ces fontaines est utilisée pour la purification. Il faut se laver les mains et la bouche avant de s’approcher de la salle principale du temple. Le bassin peut parfois prendre la forme d'un dragon japonais, qui est une divinité de l'eau dans le shintoïsme.
Les autres éléments du temple shintoïste
- Shamusho : est le bâtiment administratif
- Le shinsenden sert à préparer la nourriture pour les offrandes
- Le sando ou chemin sacré traverse le sanctuaire et rejoint le torii et le haiden en traversant le jardin japonais
- Le kairo est une passerelle couverte qui s'étend autour de la zone sacrée intérieure du sanctuaire
- Les grands sanctuaires peuvent aussi avoir une grande salle de réunion et un endroit pour exposer des œuvres d'art sacrées et de valeur, on appelle cette pièce l'homotsuden ou la salle du trésor
- Il peut y avoir une variété de bâtiments supplémentaires tels que la maison et le bureau du prêtre
- Les cimetières, en revanche, ne sont presque jamais présents dans les sanctuaires, car la mort est considérée comme une cause d'impureté dans le shintoïsme, et au Japon.
2) LES DIFFERENTS TYPES DE SANCTUAIRES SHINTO
Le style d'architecture des sanctuaires shintoïstes et des temples bouddhistes ont fusionné au fil des siècles. Il existe plusieurs styles de construction, dont la plupart présentent des influences (bouddhistes) du continent asiatique. Seuls quelques-uns des sanctuaires actuels sont considérés comme construits dans un style purement japonais.
Il y a des dizaines de milliers de sanctuaires à travers le Japon, dont certains peuvent être classés selon des grands groupes de sanctuaires. On peut les classifier de la sorte :
Les sanctuaires impériaux
Ce sont les sanctuaires qui étaient directement financés et administrés par le gouvernement à l'époque du shintoïsme d'État. Ils comprennent plusieurs des plus importants sanctuaires shintoïstes tels que les sanctuaires d'Ise, d'Izumo et d'Atsuta, ainsi qu'un certain nombre de sanctuaires nouvellement construits pendant la période Meiji. Comme le sanctuaire Meiji de Tokyo et le sanctuaire Heian de Kyoto. Les sanctuaires impériaux sont reconnaissables à leur cimier de chrysanthèmes de la famille impériale et au fait qu'ils sont souvent appelés " jingu " plutôt que " jinja ".
Les sanctuaires d'Inari
Ces sanctuaires sont dédiés à Inari, le kami du riz. Ils sont reconnaissables aux statues de renard aussi appelé kitsune. Ce renard est considéré comme le messager d'Inari. Il existe des milliers de sanctuaires d'Inari à travers le Japon, parmi lesquels le sanctuaire Fushimi Inari de Kyoto qui est le plus célèbre. Le démon renard a aussi été rendu célèbre à travers le manga comme Naruto (shinobi du village de konoha). Il existe également un festival appelé Setsubun ou les japonais portent un masque kitsune. On t'invite à lire notre article concernant le folklore qui tourne autour du renard japonais si tu souhaites en savoir plus !
Les sanctuaires de Hachiman
Les sanctuaires de Hachiman sont dédiés à Hachiman, le kami de la guerre, qui était particulièrement populaire parmi les principaux clans militaires du passé.
Parmi les milliers de sanctuaires de Hachiman au Japon, le plus célèbre est probablement le Tsurugaoka Hachimangu de Kamakura.
Les sanctuaires de Tenjin
Les sanctuaires de Tenjin sont dédiés au kami de Sugawara Michizane, un érudit et homme politique de la période Heian. Ils sont particulièrement populaires parmi les étudiants qui se préparent aux examens d'entrée pour les universités ou écoles japonaises. Les sanctuaires de Tenjin sont reconnaissables à leurs statues de bœufs et de pruniers, les arbres préférés de Michizane. Le premier et le plus célèbre sanctuaire de Tenjin est celui de Dazaifu Tenmangu près de Fukuoka.
Les sanctuaires de Sengen
Les sanctuaires de Sengen sont dédiés à la princesse Konohanasakuya, la divinité shinto du mont Fuji. Plus de mille sanctuaires de Sengen existent au Japon, les sanctuaires principaux se trouvant au pied et au sommet du Mont Fuji lui-même.
Les sanctuaires dédiés aux fondateurs de puissants clans
Certains clans puissants dans l'histoire du Japon ont établi et dédié des sanctuaires à leurs fondateurs. L'exemple le plus célèbre est celui des dizaines de sanctuaires du Toshogu dédiés au shogun Tokugawa Ieyasu, dont le célèbre sanctuaire du Toshogu à Nikko. Un autre exemple est le sanctuaire Oyama de Kanazawa qui est dédié à Maeda Toshiie, le fondateur du puissant clan local Maeda.
Sanctuaires locaux
De nombreux sanctuaires sont dédiés aux kami locaux sans association avec d'autres sanctuaires en particulier.
3) LES CHIENS LIONS PROTECTEURS : KOMAINU
Quelque soit leur vénération, la plupart des sanctuaires japonais sont protégés par des Komainu.
Les Komainu sont un symbole omniprésent dans les lieux saints du Japon. Les statues japonaises en pierre komainu se trouvent presque toujours à l'entrée des sanctuaires shintoïstes. D’autres statues sont disposées à l'intérieur de chaque grand sanctuaire pour garder les bâtiments importants
Si tu as déjà eu la chance de faire un voyage au japon ou de visiter un sanctuaire japonais, il y a de fortes chances que tu aies pu en apercevoir une paire. Au pays du soleil levant, ces chiens lions sont réputés pour ressembler à des démons japonais aussi appelés yokai.
Ces bêtes mythiques et mystiques ont voyagé à travers le temps, les âges mais aussi les contrées. On en distingue différentes variations selon les pays.
Fu Dog
Dans la mythologie chinoise le Komainu pourrait correspondre au Fu Dog. D’après son nom, on pourrait supposer que le chien Foo est l'incarnation d'un chien mythique. Cependant, il s’agit en réalité de la représentation d’un lion. Et pas un lion standard. On parle ici d'un lion gardien impérial. Tout comme les Komainu, ils sont toujours par deux.
Alors pourquoi appelle-t-on ces lions des "foo dogs" ?
Il s'agit en réalité d'une simple erreur. Dans les livres anciens, les lions ont été confondus avec une race extrêmement rare de chiens de petite taille connue sous le nom de " Chien sacré du Sinkiang " ou "Chien chinois à foo". Il s‘agit du croisement entre un Chow Chow de Mongolie et des chiens de chasse d'Europe du Nord, ou probablement de Foo Chow (福州 ; Fu Zhou), dans le sud de la Chine.
Élevé à l'origine pour garder les temples bouddhistes, il a été spécialement nommé "le chien de Fo" d'après le mot chinois "Bouddha" (Fo). On distingue aussi des variations de ces chiens en Corée, au Myanmar, au Tibet.
Komainu Japonais
Les statues de Komainu ont commencé à apparaître au Japon pendant la période Nara (710-794). Ils n’étaient pas toujours sculptées avec des traits distinctifs. De fait, on ne pouvait distinguer le mâle et la femelle.
Si tu as la chance de venir au japon, tu pourras constater que dans la culture nippone les Komainu sont toujours scultés en paires souvent un mâle et une femelle. Bien que les paires mâle-mâle ne soient pas si rares que ça dans leur lieu de cultre. Parfois, l'un d'eux n'a qu'une seule corne. Dans la période Heian, on les appelait komainu et les sans cornes étaient appelés shishi. De nos jours, on ne fait plus de distinction et les deux sont appelés komainu.
Ils sont généralement sculptées en deux poses : avec la bouche ouverte, en position de rugissement, et avec la bouche fermée. Symboliquement, ces créatures représentent le yin et le yang, ou la mort et la vie. Le koma inu à bouche ouverte représente " a ", tandis que le koma inu à bouche fermée représente " un ". Ces sons sont la translittération japonaise du "Om" sanskrit, une syllabe mystique qui symbolise le début, le milieu et la fin de toute chose. Une analogie occidentale serait l'alpha et l’oméga. Certains de ces lions légendaires disposent d’un travail artistique tel qu’ils sont reconnus au patrimoine mondial de l’unesco.
Dans certains districts, les cérémonies et rites liés aux komainu sont même parfois originaux. Ainsi dans la société japonaise, il est coutume d’utiliser des pièces de yen comme des offrandes. Elles sont placées dans la bouche ou sur les pattes des komainu. Il est aussi commun dans la culture nippone de voir des Komainu avec des bavoirs autour d'eux comme les statues de Jizo. À l’entrée du sanctuaire de Suwa à Nagasaki, il y en a même un avec des formes en papier appelées omikuji, attachées autour de ses jambes.
La vénération des artistes pour leur oeuvre est tellement grande qu’il est très rare voir impossible de voir un couple de Komainu totalement identique.
Nous l 'avons évoqué précédemment mais dans le shintoisme, un autre animal mystique est utilisé pour garder les sanctuaires japonais est le renard (kitsune). C’est un symbole et une image du japon dans la culture populaire car il possède une légende fascinante. Ce Yokai Japonais est souvent utilisé dans toute sorte de :
- Manga
- Animés
- Film japonais
La grande majorité du peuple Japonais n'ayant jamais vu un vrai lion, les artistes japonais ont commencé à créer leurs propres versions stylisées basées sur leur propres interprétation de ce à quoi pourrait ressembler les lions.
L’interprétation japonaise ressemblait à un mix entre un Dragon oriental et le Foo Dog asiatique. Ils les avaient aussi imaginé avec des motifs circulaires tachetés sur leur fourrure et leur crinière bouclée. Ces modifications étaient appelées Karajishi (唐獅子 ou Lions chinois).
Selon le folklore japonais, les lions de Karajishi étaient les petits du Dragon. La légende raconte que les lionceaux étaient jetés des falaises escarpées des montagnes comme un test de force et de survie pour les plus forts. Cependant, il n'y a pas beaucoup de sources pour confirmer cette légende.
Que l’on parle des Karajishi ou des Foo Dogs, ils sont tous deux similaires dans le sens ou plutôt que d'être représentés de façon réaliste comme une animal athlétique et réel. Ils retranscrivent des expressions terrifiante et afin de montrer ce qu’est l'essence même d’un lien (toujours selon leur propre interprétation fantasmagorique).
Aujourd'hui le Kami Komainu est aussi représenté dans l'art du tatouage traditionnel Irrezumi. Nous t'invitons à lire notre guide complet des tatouages au Japon pour contempler des oeuvres s'inspirant du Komainu !
4) Traduction Komainu
Komainu se traduit par " chien coréen " Koma étant le nom de l'ancien royaume coréen de Koguryo, mais les ancêtres japonais disent que cela signifie simplement « étranger ». Cela suggère de fait une origine chinoise.
Cependant, certains des plus anciens exemples de komainu se trouvent dans un sanctuaire à Izumo, une région qui a des liens très forts avec la péninsule coréenne. Il est donc tout à fait possible que, comme le bouddhisme lui-même, la Corée soit la source originale.
Une autre piste pourrait très bien provenir de l'Inde ou même de l'Égypte. Il est intéressant de noter que des statues de lions africains ont fait leur apparition dans des sanctuaires récemment. Comme les statues de renard que l’on retrouve dans les sanctuaires d'Inari, la fonction du komainu est de protéger le temple shinto en tenant les yokai, mauvais kami ou le mal de manière général à distance.
Formes de Komainu
La forme la plus courante de komainu est une statue faite de pierre qui garde l’entrée des sanctuaires. La plupart sont tout de même historiquement assez récent et date de l’ère Edo. Durant cette période, on trouvait de nombreux samouraïs, geisha, et ninja japonais arpentant les rues pavés de l’ancienne ville de Tokyo ! Cette période a marqué le Japon à travers un univers, des styles de « vêtements japonais » et une symbolique ancestrale forte.
Avant l’ère Edo, la plupart des komainu étaient en bois et étaient disposés à l’intérieur des temples. On en trouve des vestiges au niveau du honden (porche d’un sanctuaire intérieur), ou au fond de la heiden (salle des offrandes), ou associés à des zuijin, un autre type de gardien de sanctuaire, dans un zuijinmon (porte des gardiens).
Il y a des différences de styles très évidentes entre les komainu que l'on trouve dans les grands sanctuaires shinto et les petits temples de campagne. Dans leur lieu de culte, les komainu sont le plus souvent en bronze. La taille est beaucoup plus grande, et les œuvres réalisées par des artistes sont plus travaillées.
Les komainu des petits sanctuaires ruraux sont quant à eux réalisés avec moins de moyens. Ils sont sculptés par des tailleurs de pierre locaux. Cela laisse libre court à des originales. Ce sont de véritables trésors artistiques encore plus uniques et authentiques.
Il y a plusieurs styles nommés d'après les régions dont ils sont originaires.
Le style japonais le plus distinctif est peut-être le Izumo où les Komainu ne sont pas assis mais accroupis avec leurs arrières train en l'air comme s'ils étaient sur le point de bondir sur leur proie. Malheureusement, beaucoup de nouveaux komainu sont aujourd’hui fabriqués dans un style appelé okazaki. Il s’agit d’un nouveau style national ou la merveilleuse diversité commence à disparaître.
Shisa
À Okinawa, on ne parle pas de Komainu mais des lions shisa. Shisa signifie lion en japonais.
Les Shīsā sont de petits yokai ressemblant à des lions que l'on trouve dans tout Okinawa. Bien qu'ils soient très semblables aux komainu japonais, il y a quelques différences notables. On trouve les Shisa uniquement sur l'archipel des Ryukyu et les îles les plus au sud du Japon. Les Shīsā sont plus petits et ressemblent davantage à des chiens que leurs cousins japonais (hybrides chien-lion de taille moyenne) et chinois (grands et très semblables à des lions).
Les Ryukyuan shīsā sont généralement utilisés comme gardiens de maisons ou de villages, perchés sur les toits (et parfois seul), les portes des villages, les châteaux ou les tombes. Alors que les shishi chinois sont généralement utilisés comme gardiens impériaux et les komainu japonais comme gardiens de sanctuaires.
Également par paire devant les sanctuaires, le shīsā de droite, à bouche ouverte, est le mâle, appelant à la chance et à la fortune, tandis que le shīsā de gauche, à bouche fermée, est la femelle, protégeant le village des catastrophes naturelles et des mauvais esprits.
Les petites statues sont faites de divers matériaux, bien que la signature régionale soit l'argile rouge. On peut les trouver non seulement dans des endroits ayant une signification spirituelle particulière, mais aussi sur les toits ou à l'entrée des maisons et des entreprises. Il est très facile d'acquérir son propre shīsā, car les statues on les trouve dans chaque boutique japonaise de souvenirs.
5) LÉGENDE KOMAINU
Voici deux légendes à propos du shīsā issue de la littérature japonaise :
"Un envoyé chinois a apporté un cadeau pour le roi, un collier décoré d'une figurine de shisa. Pendant ce temps, dans la baie de Naha, le village de Madanbashi était terrorisé par un dragon marin qui mangeait les villageois et détruisait leurs biens. Un jour, le roi était en visite au village, quand soudain le dragon attaqua. Tous les villageois coururent pour se cacher. Or, lors d’un rêve mystique, la prêtresse japonaise locale, eu connaissance du rituel secret pour vaincre le terrible dragon. Elle en informa le roi qui se rendait dans la région pour visiter. Elle prédit que lors de sa venue, et afin de vaincre le dragon, il devrait se tenir sur la plage de la mer intérieure; soulever sa figurine en direction du dragon. Ainsi, le roi fit face au monstre avec la figurine tenue en hauteur, et immédiatement un rugissement géant retentit dans tout le village. Il fut si profond et si puissant qu'il fit même trembler le dragon japonais. Un énorme rocher tomba alors du ciel et écrasa la queue du dragon. Ne pouvant plus bouger, il fini par mourir de faim."
La seconde légende est basée sur le village de Tomimori, à l'extrême sud d'Okinawa.
"Il y avait dans cette région souvent de nombreux feux. De fait, les japonais de cette contrée ont cherché un maître Feng Shui, pour lui demander pourquoi il y avait tant d'incendies. Ce dernier pensait que c'était à cause de la puissance du mont Yaese et suggéra aux habitants de construire un shisa en pierre pour faire face à la montagne. Ils le firent, et depuis lors, le village est protégé du feu."
6) GODZILLA KAIJU
Les shīsā apparaissent aussi dans des animés ou histoires beaucoup plus modernes.
King Shisa キングシーサー, est un monstre géant shisa. Il est apparu pour la première fois dans Godzilla vs Mechagodzilla en 1974. Et de nouveau dans Godzilla en 2004 : Final Wars.
Lors de sa première apparition, le roi Shīsā était un protecteur bienveillant de l’humanité dormant depuis longtemps dans une montagne d'Okinawa. Lorsque Godzilla ne pu vaincre seul son double robotique, les héros humains du film réveillèrent l'ancien Roi Shīsā avec une chanson. Puis, le Roi Shīsā et Godzilla s'associèrent pour vaincre Mechagodzilla.
Dans Godzilla : Final Wars, King Shīsā se bat contre Godzilla, car il était contrôlé par des aliens.
Si tu souhaites toi aussi protéger ta propre demeure, ton esprits et tes nuits alors fais appel à cette Housse Coussin Japonais Komainu !
--------------
Shogun Japon est une communauté bienveillante, toutes les images de Shogun Japon sont réservées à un usage personnel, l'utilisation commerciale est interdite, si vous êtes l'auteur et que vous constatez que cette image est partagée sans votre autorisation, rapport DMCA, veuillez nous contacter
Laissez un commentaire