Vous ne savez pas ce qu’est un fundoshi ? Vous vous demandez comment le porter ?
Vous souhaitez en savoir plus sur l’ancêtre du slip au Japon ?
Cet article va répondre à vos questions.
N’en déplaise à certains, la culotte ne remporte pas les suffrages partout. Pour preuve, le Japon n’a jamais complètement délaissé son sous-vêtement masculin traditionnel.
Il était très courant au début des années 1900. Certes, son utilisation a énormément diminué après la Seconde Guerre mondiale. Mais le Japon étant ce qu’il est, une terre qui allie tradition et modernité comme nulle autre, les hommes ont continué à le porter en diverses circonstances.
On les dit agréables à porter, confortables et s’adaptant à toutes les morphologies. Les fundoshi reviennent ainsi sur le devant de la scène et comme nous allons le voir, ils ne manquent pas d'arguments.
Les différents types de Fundoshi
Avant de rentrer dans les détails qui permettent de distinguer une forme d’une autre, résumons en quelques lignes ce qu’est un fundoshi et son histoire.
Dans sa traduction littérale, “fundoshi” signifie “pagne” et était un sous-vêtement japonais pour homme très porté au pays du soleil levant jusqu’à l’arrivée des troupes américaines durant la Seconde Guerre mondiale.
Il s’agit d’un textile dont la taille varie selon le type de fundoshi, il peut être en coton, en chanvre ou en soie de manière à éviter la transpiration. Traditionnellement, ils sont sans coutures, ni élastique. Ils permettent de couvrir l’entrejambe tout en étant respirant.
Bien que rangé dans les armoires depuis, le fundoshi ressort de temps en temps pour des fêtes traditionnelles japonaises où, pour l’occasion, ils ne sont plus considérés comme des sous-vêtements, mais comme des vêtements de fêtes.
Cependant, ses adeptes sont de plus en plus nombreux et œuvrent aujourd’hui pour lui redonner ses lettres de noblesse.
Voyons à présent les types de fundoshi les plus courants.
Etchū Fundoshi
Un “etchū fundoshi”, quant à lui, est considéré comme la forme simplifiée du fundoshi. Originaire de la ville de Toyama au Japon, celui qui était aussi connu comme le pantalon ou le sous-vêtement du samouraï est devenu très courant au début du 20ᵉ siècle.
Il s’est répandu au point de devenir très populaire durant la Seconde Guerre mondiale, avant de céder sa place à l’influence occidentale et l’arrivée de nouveaux sous-vêtements pour hommes comme le slip kangourou, le caleçon ou le boxer.
Constitué avec un tissu en coton ou en lin d’environ 34 cm de large pour 100 cm de long, l’etchū fundoshi est maintenu à la taille à l’aide d’une bande formée par le tissu semblable à une ficelle. Il se porte avec la partie de devant qui pend à la manière d’un tablier.
Rokushaku Fundoshi
Le “rokushaku fundoshi” est la première forme de fundoshi traditionnel et sans doute la plus identifiable dans l’inconscient collectif. Ce qui définit le rokushaku fundoshi par rapport aux autres formes est sa longueur.
En effet, la traduction anglaise de “rokushaku” signifie “six shaku” qui correspondent à environ 180 cm (même s’ils peuvent mesurer jusqu’à 300 cm). Le “shaku” est une unité de mesure japonaise qui correspond au “feet” anglais (pied en français) et qui fait approximativement 30,30 cm.
Il se présente donc comme un tissu en coton long de “six shaku” et de “un shaku” de large. Il se porte torsadé et enfilé de façon à donner un effet string. Le rokushaku fundoshi est porté aussi bien en maillot de bain que lors de festivals traditionnels.
En outre, il est considéré comme un vêtement national japonais. Ce qui fait de lui un vêtement très apprécié durant des évènements nationaux ou sportifs comme la natation.
Mokko Fundoshi
Le “mokko fundoshi” se présente comme la forme la plus moderne du fundoshi. Ses dimensions diffèrent des deux précédents en étant plus courtes. En effet, le mokko fundoshi est constitué d’un tissu mesurant 70 cm de long et toujours 34 de large.
La traduction littérale de son nom signifie “pagne de panier de paille” et elle vient justement de sa forme qui rappelle celles des paniers qui étaient utilisés traditionnellement dans la construction. Il se différencie également des deux précédents par l’absence de “tablier” à l’avant.
Fait intéressant, le mokko se décline sous deux formes :
- originale : découvre les cuisses et les hanches
- t mokko : identique à l’originale, mais découvre en plus les fesses
Contrairement aux autres formes, le port du mokko fundoshi est très simple puisqu’il nécessite simplement d’être attaché sur le côté une fois enfilé comme un slip.
4. Kuroneko Fundoshi
Le monde des fundoshi est peuplé de variantes, qui sont parfois elles-mêmes déclinées en d’autres variantes. C’est le cas ici avec le kuroneko fundoshi. Il s’agit ni plus ni moins qu’un mokko fundoshi dont la partie de tissu arrière est taillée pour donner une forme de string.
À la manière du rokushaku fundoshi qui pouvait être utilisé comme maillot de bain, le kuroneko était principalement destiné à cet usage dans les cours de natation pour les enfants jusque dans les années 1950.
5. Wari Fundoshi
Un hybride entre le rokushaku et le etchu, le wari fundoshi diffèrent de ces deux formes par la fente dans la longueur qui part d’une extrémité et mesure environ 50-60 cm. Ainsi coupées, les deux parties du tissu peuvent être enroulées autour de la taille.
On l’appelle également “rokkoshi Fundoshi” et était porté par des “Busho” ou des “Daimyo” (des commandants militaires et des seigneurs japonais) durant la période Edo.
6. Fundoshi pour les femmes
Nous ne pouvons pas conclure cette courte sélection sans aborder les fundoshi pour femmes. Historiquement, il est admis que ce sont des sous-vêtements pour les hommes, mais grâce aux influences de la mode, cette affirmation est en train de changer. Les femmes ont désormais droit à leur collection de fundoshi tous plus élégants les uns que les autres !
Bien que la forme la plus répandue soit similaire au etchū fundoshi pour offrir une grande liberté de mouvement, il existe là aussi diverses formes. Le fundoshi féminin peut être imprimé avec de nombreux motifs ou avoir coloris différents et être dans de nombreuses matières.
Nous venons de voir les formes de fundoshi les plus connues. Certains sont exclusifs à la lutte sumo comme le “Mawashi” quand d’autres sont utilisés pour des occasions locales. C’est le cas du “Shimekomi” qui est porté du côté de Fukuoka durant le festival qui se déroule dans le quartier d’Hakata.
Si vous vous demandez comment mettre un fundoshi, référez-vous à cette vidéo qui montre comment porter un fundoshi (version etchū fundoshi). Le principe reste plus ou moins le même pour les autres types.
Où trouver et acheter des Fundoshi ?
Même si la modernité a pris le dessus sur la tradition, il est encore possible de voir des fundoshi être portés en public. Par exemple, lors de manifestations traditionnelles japonaises comme le festival d’été de Fukuoka cité précédemment, qui se déroule dans le quartier de Hakata.
Un autre exemple avec le festival Hakata de février qui se passe à Okayama et qui réunit des milliers d’hommes en fundoshi. D’autres évènements de ce type (appelés “matsuri”) ont lieu toute l’année au Japon et font la part belle aux traditions. Il est évidemment possible de s’en procurer lors de ces occasions.
Plus classiques, il existe des boutiques qui ont pignon sur rue à Okinawa, Tokyo et les principales villes du japon.
Autre piste pour acquérir un fundoshi sans être obligé de prendre l’avion, les boutiques internet. C’est malheureusement le moyen le plus simple pour s’en procurer un en France. Parmi les sites qui ont ces produits en catalogue, citons Amazon (bien que le choix soit relativement maigre) ou Etsy.
Envie de porter un Fundoshi ?
Vous venez de découvrir les sous-vêtements masculins que les Japonais portaient avant l’arrivée des tenues modernes. Vous avez également appris que les fundoshi existaient sous diverses déclinaisons et que maintenant, même les femmes avaient droit à leurs variantes.
Et pour aller plus loin, cet article vous donne aussi quelques pistes pour faire l’acquisition d’un fundoshi et savoir comment le porter.
La culture japonaise vous passionne et vous souhaiter en apprendre plus sur le style japonais et la manière de porter un vêtement japonais traditionnel ?
Laissez un commentaire