Un dieu en Japonais est appelé Kami. Au pays du soleil levant, les Kami sont les esprits divins qui font référence à la mythologie japonaise et à la religion Shinto. Il existe huit millions de kamis, un nombre qui, dans la culture traditionnelle japonaise est synonyme d'infini.
Si tu voyages au Japon, tu peux voir ces représentations divines dans les sanctuaires, les monuments historiques, dans la culture populaire et même dans la mode.
Nous allons voir dans cet article :
- L'origine de la croyance des kami
- La croyance shintoiste
- L'histoire du shintoisme
- La signification du shintoisme
- Le traditions shintoistes
- Les 11 kami légendaires
- Les kami aujourd'hui
Origine des Kami japonais
Porte flottante du sanctuaire d'Itsukushima à Hiroshima / Photo : Robin Noguier
La croyance pour les Kami, les yokai (démons japonais)est la plus ancienne religion du Japon. Elle remonte à la période Yayoi (200 avant J.-C. - 250 après J.-C.). Sans fondateur ni écritures sacrées officielles, le shinto est une religion souple axée sur la pureté et le respect de la nature et des ancêtres.
Le shinto japonais ne consiste pas en des règles et des rituels stricts, mais plutôt en un mode de vie axé sur la moralité et les valeurs. Le shinto met l'accent sur les vertus personnelles telles que la loyauté et l'honnêteté, et ses adeptes visent à atteindre le makoto no kokoro, ou "un cœur de vérité".
Les croyances et les rituels shintoïstes sont principalement fondés sur les mythes de la création des îles japonaises. Izangi et Izanami, divinité du Ciel et Terre, auraient donné naissance aux îles japonaises en même temps que divers kami japonais. Shinto se traduit par "la voie du kami" et dans le shintoïsme, toutes les choses, animées et inanimées, ont leur propre kami.
Les kamis sont des figures centrales de la religion japonaise et ils représentent divers aspects de la nature, y compris les ses forces, les éléments du paysage, les êtres vivants et les humains.
Dieu au japon : illustration par roqdraw
Les dieux et déesses kamis peuvent parfois se traduire par "esprits" et, contrairement aux dieux des autres religions, ils ne sont pas omnipotents. Les Kami ne sont toujours bons. Certains Kami sont nommés yokai ou démons oni. Parmi ces démons japonais on peut notamment citer :
- Hannya
- Le dragon japonais Yamata No orichi
- Kitsune
Il faut parfois les purifier avec des rituels sacrés. Il y a huit millions de kamis dans la religion shintoïste. Un nombre spécifique qui équivaut à l'infini dans la culture japonaise.
On trouve des exemples de kami dans de nombreux films du Studio Ghibli, comme l'esprit de la forêt dans Princess Mononoke et l'esprit de la rivière dans Spirited Away.
L'histoire du Shintoisme
Estampe japonaise de l'artiste nippon Kuniyoshi
Pendant longtemps, le shintoïsme a été la seule religion du Japon. L'introduction du bouddhisme a donc eu un grand impact sur le shintoïsme. Afin de se différencier du bouddhisme, le shintoïsme a finalement reçu son nom à cette époque. De nombreux Japonais ont commencé à pratiquer une combinaison de shintoïsme et de bouddhisme. Le shintoïsme est profondément ancré dans les valeurs et les traditions japonaises, tandis que le bouddhisme offre plus de structure ainsi que des rituels qui n'existaient pas dans le shintoïsme, comme les funérailles.
Au cours de la période Meiji (1868 - 1912), le shintoïsme est devenu la religion d'État du Japon. Un effort a été fait pour séparer le shintoïsme du bouddhisme, et l'accent a été mis sur la divinité de l'empereur. La mythologie shintoïste ancienne affirmait que le premier empereur du Japon, l'empereur Jimmu, était un descendant de la déesse du soleil Amaterasu. Étant une monarchie, tous les empereurs suivants sont également des descendants d'Amaterasu, et l'empereur du Japon peut donc toujours être considéré comme un représentant des kami.
Après la Seconde Guerre mondiale, le shintoïsme a été séparé de l'État et le bouddhisme a été de plus en plus accepté. L'empereur a été dépouillé d'une partie de son pouvoir et est devenu plus un symbole de l'État qu'un leader politique et religieux. L'empereur a également été forcé de renoncer son titre de divinité.
Depuis lors, l'empereur japonais n'est pas nécessairement considéré comme une entité divine. L'empereur précédent, l'empereur Akihito, n'a fait aucune revendication de divinité, tout comme l'empereur actuel, l'empereur Naruhito.
Si tu souhaites en apprendre plus sur l'histoire du Shintoisme, nous t'invitons à compléter ta lecture avec notre article sur signification du shintoisme pour le peuple japonais
Shinto Japonais : Jinja, Kyoha et Minzoku
Bien que le shinto japonais soit souvent désigné au sens large, il existe trois grandes formes et pratiques shinto :
- Jinja,
- Kyoha
- Minzoku.
Le Jinja Shinto, ou la secte du Sanctuaire, est la plus ancienne dénomination et la forme traditionnelle du shintoïsme.
Le Kyoha Shinto a été fondé juste avant la période Meiji, et comprend treize sectes shintoïstes reconnues par le gouvernement.
Le Minzoku Shinto, ou secte populaire, est pratiqué par les gens ordinaires dans les sanctuaires locaux, et contient des influences du bouddhisme, du taoïsme et du confucianisme.
Faire honneur aux dieux japonais Kami
Festival japonais : Matsuri
Les festivals japonais et les rituels font partie des traditions shintoïstes les plus durables au Japon. De nombreux festivals shinto ont lieu chaque année, et sont l'occasion de célébrer et de rendre grâce aux kami. Un masque kitsune ou masque renard est même porté pendant les festivités Les festivals shintoïstes, souvent appelés matsuri, se déroulent généralement en trois parties principales.
La première partie est appelée kami mukae, ce qui signifie "accueillir le kami". Les sanctuaires invitent les kamis à venir sur terre lors de cérémonies d'accueil spéciales. La deuxième partie est la plus importante.. Cela s'appelle le shinko, ou "procession du kami". Une parade a lieu au cours de laquelle le kami du sanctuaire est porté en mikoshi, ou palanquin, dans toute la ville.
La dernière partie d'un festival shintoïste est le kami okuri, où les kamis sont renvoyés dans leurs demeures célestes. Les festivals peuvent également inclure des offrandes au kami, des spectacles et des festivités.
Schichifukujin : les sept dieux de la chance
Chaque année pour le nouvel an, les sept divinités japonaises de la chance arrivent sur leur bateau au trésor magiques pour distribuer leurs cadeaux aux croyants ! Chaque divinité a des attributs spécifiques. Si tu souhaites savoir qui sont ces dieux et quels sont leur capacité, nous te conseillons de lire notre article dédié sur la tradition du Shichifukujin.
Mariage japonais
La plupart des mariages japonais suivent encore la tradition shintoïste, avec un prêtre shintoïste qui préside la cérémonie. Le couple fera des vœux au kami et participera également à une tradition appelée san-san-kudo. C'est la dernière partie de la cérémonie, au cours de laquelle le marié et la mariée boivent chacun trois fois dans trois coupes différentes, puis sont officiellement déclarés mari et femme.
Les mariés portent une tenue traditionnelle japonaise. Le kimono homme se porte parfois avec un Kimono haori tandis que les femmes disposent d'accessoires comme un :
- un éventail japonais
- une ceintre obi
- des sandales geta (chaussure japonaise)
- un tsumami
Sanctuaire japonais
Photographie de Juliana Barquero
Les temples japonais sont également un élément très important du shintoïsme moderne, car ils sont très fréquentés pour les rites de passage, les célébrations de fêtes et la prière quotidienne.
Il existe près de 100 000 sanctuaires shintoïstes ou on sont vénérés les kami. L'un des plus importants est le Grand Sanctuaire d'Ise, où la déesse du soleil Amaterasu est vénérée. Une cérémonie shintoïste populaire qui se déroule dans les sanctuaires est le miyamairi, qui s'apparente à un baptême. Les familles amènent leur enfant d'un mois au temple shinto afin d'exprimer leur gratitude. Un prêtre shintoïste les conduira dans la prière pour la bonne santé et le bonheur de l'enfant.
Nous allons dans la suite de cette article te présenter les onze légendaires dieux du shintoisme en commençant par l'histoire et la légende d'Amaterasu !
1) Amaterasu : la déesse japonaise du soleil
Non, il ne s'agit pas de l'attaque de sasuke et du clan Uchiha dans le shonen Naruto mais bien de la déesse Amaterasu, ou Amaterasu-omikami. Il s'agit de la déesse du soleil, de l'univers et de la haute plaine céleste d'où descendent tous les kamis.
C'est un kami majeur et une figure centrale du shintoïsme. Selon la légende, les empereurs du Japon descendent d'Amaterasu, ce qui servait autrefois à justifier leur règne.
Amaterasu est la fille d'Izanami et d'Izanagi. Le folklore japonais raconte qu'elle serait née de l'œil gauche de son père Izanagi.
2) et 3) Izanami et Izanagi : les dieux japonais créateur
Estampe japonaise de Kobayashi Eitaku
Izanami et Izanagi sont au centre du mythe de la création shintoïste. Selon la légende, ce dieu et cette déesse ont remué les mers avec une lance. La boue qui s'est écoulée de la pointe est devenue la première île du Japon.
Nous détaillons l'histoire tragique de la déesse de la mort dans cet article sur Izanami...
Les autres îles n'étaient que quelques-unes des centaines de descendants du couple, dont la plupart allaient devenir les différents kami reconnus par le système de croyance shintoïste.
La famille impériale du Japon revendique une descendance directe de sa lignée. Le drapeau de la nation symbolise le soleil, et le nom du pays (Nihon 日本) se traduit par "Pays du soleil levant". Les sanctuaires associés à la famille impériale sont appelés Jingū.
Le plus prestigieux s'appelle Ise Jingū (préfecture de Mie) et il est dédié à Amaterasu. Ise Jingū serait démoli tous les 20 ans et reconstruit dans sa forme originale
Dans le bouddhisme ésotérique, Amaterasu est considéré comme l'homologue du Bouddha Dainichi.
4) Hachiman : dieu japonais de la guerre
Illustration de Malcom Wopé
Au 2ème siècle, l'impératrice Jingū, suivit la vision qu'elle reçut d'un kami. Elle commença ainsi une campagne de conquête de la Corée. Enceinte de son défunt mari et craignant que l'accouchement ne ralentisse la campagne, elle s'enveloppa son ventre de bandages serrés.
Elle réussie ainsi à porter le bébé pendant trois ans sur les champs de batail. Son fils, l'empereur Ōjin est né une fois la campagne terminée. Jingū avait rêvé que si son fils naissait après la victoire de la campagne, il serait une divinité. L'enfant est né avec une marque ressemblant à un arc sur son avant-bras, confirmant ainsi sa merveilleuse origine. Au sixième ou septième siècle, la mère et le fils ont été identifiés ensemble comme la divinité Hachiman.
Hachiman est le dieu japonais de la guerre et des arts militaires. Il aide à guider les guerriers sur le chemin de la maîtrise. La croyance veut qu'il soit aussi le protecteur du Japon, car la légende veut que ce soit Hachiman qui ait envoyé le kamikaze ou vent divin qui ait détruit les flottes mongoles de Kublai Khan au 13ème siècle, sauvant ainsi le pays d'une invasion. Hachiman a environ 25 000 sanctuaires qui lui sont dédiés dans tout le Japon. Seul Inari en a plus.
Les Goshintai des sanctuaires d'Hachiman sont généralement reprèsenté par, soit un arc, soit un étrier, en référence à l'archer sur sa monture. Plus rarement un pinceau, en référence à sa nature de divinité de la culture et de l'apprentissage. Les colombes sont ses messagers.
5) Sujin : kami de l'eau
Illustration de Malcom Wopé
Le terme Suijin (littéralement kami de l'eau ou dieu de l'eau japonais) fait référence aux nombreuses manifestations célestes et terrestres de la bienveillante Shintō déesse de l'eau.
Mais Sujin fait également référence à une grande variété de créatures mythologiques et magiques que l'on trouve dans les lacs, les étangs, les sources et les puits, notamment les serpents (ou dragon ailé), les anguilles, les carpes koi, les tortues japonaises et les kappa mangeurs de chair.
Il ne faut pas confondre ces petites créatures Suijin avec les Suijin bienveillantes. Elles sont les gardiennes des pêcheurs et protègent la fertilité, la maternité et favorise l'accouchement.
Cette divinité Shinto est vénérée sur Suitengu. Le sanctuaire Suitengū à Kurum (préfecture de Fukuoka) est le principal sanctuaire de tous les sanctuaires Suitengū au Japon. Il est particulièrement célèbre auprès de ceux qui prient pour un accouchement sûr et facile.
Au Japon, la plupart des Suijin sont vénérés près :
- des rizières,
- des canaux d'irrigation,
- des ruisseaux de montagne,
- des rivières,
- des voies d'eau agricoles,
- des puits domestiques et même à l'intérieur des eaux usées et des fosses septiques.
6) Tenjin : le dieu japonais de la connaissance
Illustration de Malcom Wopé
Tenjin est le Kami est le dieu de l'éducation, de la littérature et des érudits. C'était autrefois un humain ordinaire nommé Sugawara no Michizane, un érudit et un poète qui a vécu au 8ème siècle.
Michizane était un membre de haut rang de la cour Heian mais s'est fait des ennemis du clan Fujiwara, qui ont fini par le faire exiler de la cour. Lorsque plusieurs des ennemis et rivaux de Michizane ont commencé à mourir un à un dans les années qui ont suivi sa mort, les rumeurs ont commencé à courir selon lesquelles c'était l'érudit déshonoré qui agissait d'outre-tombe tel un fantôme japonais.
Michizane fut finalement consacré et déifié dans le but d'apaiser son esprit agité et reçut le nom de Tenjin (dieu du ciel). Les étudiants qui espèrent avoir un coup de main pour leurs examens se rendent souvent dans les sanctuaires de Tenjin.
7) Inari : la divinité japonaise du riz
Inari est le dieu shinto de l'industrie, de la prospérité, des finances et de l'agriculture. Avec plus de 40 000 sanctuaires, soit un tiers du nombre total de sanctuaires au Japon, consacrés à Inari, on peut dire sans risque que ce kami est l'un des plus importants et des plus respectés de toutes les divinités shintoïstes.
On pense qu'Inari aimait les renards et les utilisait comme messagers. C'est pourquoi il est courant de voir des statues de renard autour des sanctuaires consacrés à Inari okami. Le sanctuaire de Fushimi Inari à Kyoto est dédié à ces dieux renards aussi connu sous le nom de kitsune.
Nous avons écrit tout un article sur cette déesse japonaise et son importance au sein de la société japonaise ! Inari est surtout associé à l'agriculture, protégeant les rizières et donnant aux agriculteurs une récolte abondante chaque année.
L'un des principaux mythes japonais concernant Inari raconte que ce kami descend d'une montagne chaque printemps, au moment des semailles, et remonte la montagne après la récolte pour l'hiver. Ces deux événements sont célébrés lors de fêtes populaires (inari fox festival) !
Source instagrammernews
Inari ne dispose pas d'une représentation physique ni de de genre. Il dispose de nombreuses images qui lui sont associées. Il est identifié à d'autres kamis. Habituellement, lorsqu'on parle d'Inari, les deux images communes sont celles d'un vieil homme assis sur un tas de riz avec deux renards à ses côtés, ou d'une belle femme-renard.
Les kamis directement identifiés à Inari sont assez nombreux. La première est :
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Hettsui-no-Kami, la déesse de la cuisine. Lors de la Fête du Soufflet, où l'on allume des feux, Inari figure parmi les divinités honorées. Au même titre que Hettsui-no-Kami ; on dit en effet que les deux ne font qu'un. Autrefois, Inari était considéré comme trois (ou parfois cinq) kami.
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Parmi les kamis auxquels Inari a aussi été associée, on trouve Miketsu Okami, Ogetsu Hime no Kami, Ukanomitama no Kami, Toyouke Hime no Kami et Toyouke no Kami.
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D'autres kamis ont également été associés à Inari : Ninigi no Mikoto, Susano-O no Mikoto, Izanami et Izanagi no Mikoto
Il existe également deux versions bouddhistes d'Inari. L'une est le Chinjugami, le protecteur du temple. Cette forme est la plus courante. Une autre version, appelée Dakiniten, est celle qui est vénérée comme la divinité principale. Le nom "Dakiniten" est dérivé de l'œuvre sanskrite "dakini", qui signifie "voyageur de l'espace" ou "déesse céleste".
Il fait référence à l'une des incarnations légendaires dans laquelle le Bouddha est apparu (avant de naître sous le nom de Shakyamuni). Lorsqu'il vivait en tant que bodhisattva et servait de manière désintéressée à promouvoir l'illumination des autres. Ce Dakini a ensuite fusionné dans l'imagination populaire du Japon avec le dieu renard qui apportait la nourriture au peuple.
8) Benzaiten déesse japonaise de la chance
Illustration de Losenko
Benzaiten est un kami shintoïste emprunté à la croyance bouddhiste et l'un des sept dieux de la chance du Japon. Elle est basée sur la déesse hindoue Saraswati. Benzaiten est la déesse des choses qui coulent, y compris la musique, l'eau, la connaissance et l'émotion et en particulier l'amour.
Ses sanctuaires sont des lieux de visite populaires pour les couples. Les trois sanctuaires d'Enoshima sont remplis de couples qui font sonner les cloches d'amour pour porter chance ou qui accrochent ensemble des ema roses (plaques de vœux).
9) et 10) Raijin et Fujin dieux japonais du tonnerre et du vent
Illustration de Elbrazo
Raijin est le kami du tonnerre et des éclairs. Fujin est le dieu du vent japonais. Ensemble, ils sont les dieux des tempêtes et du temps. On les trouve souvent en train de garder les entrées des sanctuaires, et les adorateurs doivent passer devant leur regard vigilant avant d'entrer.Les trois doigts de Raijin sur chaque main représentent le passé, le présent et l'avenir, tandis que les quatre doigts de Fujin représentent les quatre directions cardinales.
11) Susanoo le Kami de la foudre
Selon l'ancienne religion shintoïste, Susano-O no Mikoto, est le dieu des tempêtes et de la mer. C'est un Kami au tempérament très volatile, très souvent impulsif, mais qui a aussi un côté gentil et généreux.
Dans la religion shintoïste, un Kami peut avoir des personnalités à multiples facettes. Susano-O en est un bon exemple. Les quatre esprits du Kami ou "tama" lui font adopter des comportements très différents.
L'Ara-mi-tama (esprit brut) de Susano-O est très "marqué" notamment dans l'histoire de sa naissance et dans ses relations avec sa sœur : Amaterasu Omikami. Susanoo et Amaterasu sont tous deux les descendants des créateurs de la terre, Izanagi et Izanami.
Illustration de Malcom Wopé
Dès que Susano-O a vu le jour, il s'est immédiatement mis à pleurer et à se lamenter sur sa mère. Ces pleurs et ces lamentations exprimaient déjà le caractère orageux du Kami. Son père essaya de le calmer en permanence. Mais ses pleurs devinrent finalement trop lourds à porter au fil du temps. Il fut donc banni dans le monde souterrain.
Le kami Susanoo décida qu'avant de partir pour son voyage aux enfers, il devait faire ses adieux à sa soeur Amaterasu. Cependant, son arrivée secoua le sol et fit tellement de bruit qu'Amaterasu pensa qu'elle était menacée.
Quand elle a vu que c'était son frère qui avait causé tout ce remue-ménage, elle lui demanda un signe d'amitié pour prouver qu'il n'avait pas de mauvaises intentions ! Elle ne croyait pas vraiment qu'il venait la voir en paix.
Après en avoir discuté entre eux, ils décidèrent de créer ensemble d'autres dieux afin de montrer leur bonne volonté. Amaterasu mâcha l'épée de son frère et en a recracha des morceaux. À partir de ces morceaux, trois déesses ont été créées.
Susano-O a ensuite mâché le collier qu'Amaterasu portait et créa cinq dieux. Parmi ces derniers se trouvait le père de Ninigi no Mikoto, le fondateur de la lignée impériale au Japon !
La légende raconte que Susano-O s'est tellement enthousiasmé pour ses créations qu'il a perdu tout contrôle. Il détruit toutes les rizières et les fossés d'irrigation du paradis. Il souilla un des temples d'Amaterasu avec ses excréments.
Il jeta un cheval écorché dans une maison appartenant à Amaterasu où des femmes étaient en train de tisser. Dans une autre version de cette histoire, une des femmes était si bouleversée qu'elle s'est accidentellement tuée.
Amaterasu eut très peur quand elle vit tous ces sacrilèges ! Elle décida de se cacher dans une grotte. Elle bloqua l'entrée avec un gros rocher. Cela plongea les cieux et le monde dans une obscurité totale !
Les Kami dans la culture pop japonaise
Source : Kana
Aujourd'hui les kami ont encore une place importante dans la culture et la société japonaise. Tout le mystère et l'univers magique qui gravitent autour d'eux contribuent à alimenter le mythe de ses dieux nippons. Si tu souhaites
Dans le manga Bleach, un shinigami est un dieu de la mort japonais. Ce sont des êtres aux pouvoirs gigantesques qui combattent les Holow. Les holow portent une sorte de masque japonais blanc et attaquent les humains.
Dans l'animé Death Note, l'illustre anti-hero Yagami récupère le livre du dieu japonais de la mort Ryuk. Il a ainsi droit de vie ou de mort sur toute personne dont il inscrit le nom dans son livre mortel !
Dans le film d'animation Princesse Mononoke, le monde des humains est confrontés aux mondes des kami. C'est une lutte existentielle !
On peut apercevoir d'autre Kami tel que le célèbre Tengu. Dans de nombreux films d'animation japonaise les personnages sont souvent représentés avec un masque tengu et un long nez !
Aujourd'hui, le shintoïsme est; et reste la plus grande religion du Japon. La majorité des Japonais pratiquent une combinaison de shintoïsme et de bouddhisme. Certaines personnes peuvent ne pas se considérer comme religieuses, mais participeront tout de même aux rituels shintoïstes et suivront un mode de vie également shintoïste.
La croyance des Kamis n'est pas simplement la première religion du Japon, c'est plutôt un mode de vie et une école de pensée profondément ancrée dans la culture nippone.
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